L’archevêque métropolitain de Lomé a été inhumé ce samedi 07 septembre à la cathédrale de la capitale après des hommages à la taille de ses œuvres.
La messe d’enterrement présidée et célébrée par le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa et président du Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), s’est déroulée à la paroisse Cristo Risorto de l’église catholique de Hedzranawoé devant une foule immense.
Outre des archevêques et évêques venus de la République Démocratique du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Bénin, du Burkina Faso et autres,
qui se sont joints à la Conférence des Évêques du Togo, on notait aussi la présence effective du Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, du Premier et les membres de son gouvernement, du président de l’Assemblée nationale et ses collègues députés, des acteurs politiques de tous bords, des chefs religieux, des membres de la société ect, qui sont venus rendre un dernier hommage à un acteur incontournable dans le processus de réconciliation au Togo.
Artisan de paix, homme de dialogue, humaniste, Monseigneur Nicodème Anani Barrigah-Benissan a été durant son vivant un médiateur pour les acteurs politiques togolais.
Ce qui a fait de lui un homme respecté au sein de l’opinion nationale.
Son départ vers l’éternité a non seulement secoué les coeurs des responsables d’églises et fidèles mais aussi a été interprété comme une énorme perte pour la nation togolaise.
En témoignent les hommages qui ont afflué de toute part y compris (les acteurs politiques de tous bords) suite à l’annonce de son décès.
“Nous sommes ici pour saluer la mémoire et le travail d’un prélat courageux qui a fait le choix de porter ses nombreuses croix dans la prière loin des regards.
Au milieu de nous, Monseigneur Barrigah-Benissan a été porteur d’un message de bonté. Il a appelé à la conversion des mentalités. Il a prié pour la paix et la réconciliation des fils et des filles de notre pays.
Il a voulu que ce sel qui s’engage dans la société oeuvre pour la justice et le développement, le bien commun. Monseigneur Nicodème voulait une société où la fraternité, la sincérité et la solidarité, le souci de l’autre seraient le socle du contrat qui nous lie les uns aux autres, quelles que soient nos opinions, nos divergences.
L’archevêque Barrigah-Benissan que nous pleurons a été le pasteur des hommes et des femmes de toute classe sociale. Il a prêché et vécu la charité, sourire aux lèvres. Ce sourire qui ne le quittait jamais. Il a fait de sa vie un don à Dieu, un sacrifice expérimentant une joie de vivre à travers ses chansons et son art”, ainsi a rendu témoignage de lui, l’évêque d’Aného, Mgr Isaac-Jogues Gaglo, administrateur épiscopal de Lomé, après avoir remercié le Seigneur de “nous avoir donné ce trésor inestimable, je veux nommer Mgr Nicodème Anani Barrigah-Benissan”, dit-il.
Avant son inhumation samedi, le vendredi 06 septembre déjà, Madame le Premier Ministre, Victoire Tomegah-Dogbé assistée du président de l’Assemblée Nationale, Sévon-Tépé Kodjo Adédzé, avait au nom du Chef de l’Etat, rendu un hommage national à l’archevêque métropolitain de Lomé dans la salle de la place des fêtes de la présidence de la république dans la matinée. Dans la soirée du même jour, la cheffe du gouvernement togolais avait également pris part à la veillée funèbre qui s’est déroulée à la paroisse Cristo Risorto.
Tel il était immense par ses oeuvres, tels ses hommages ont été grandioses.
Selon qu’il l’a dit dans l’une de ses prières composées (Mgr Nicodème Barrigah-Benissan), “L’auteur de la vie me rappelle à lui”. L’on peut garder la foi et l’espérance qu’_un jour, Monseigneur nous reverra_.
Israël de Dieu