Au Togo, l’opération d’identification biométrique des citoyens est entrée dans sa phase active. La préfecture du Golfe a officiellement ouvert le bal au processus le 12 mai dernier. Du côté de l’Agence nationale d’identification (Anid), structure chargée de la mise en oeuvre de l’opération, l’on mise sur la pédagogie pour faire adhérer les populations au processus d’enrôlement en cours.
Lors d’une rencontre de sensibilisation de deux jours (20 et 21 mai) à Lomé, le Commandant Silété Roselin DEVO, Directeur Général, de l’ANID réaffirme aux différents acteurs de la vie nationale, l’importance de cette opération d’identification.
<<Ce numéro d’identification unique conformément à la loi doit être utilisé par l’administration publique. Aujourd’hui pour avoir accès au service public, je remplis une fiche. Mais avec ce numéro d’identification unique, on n’aura plus besoin de remplir une quelconque fiche. Vous donnez votre numéro et l’administration publique pourra avoir accès aux informations que vous avez fournies à la base des données>>, précise M. Silété Roselin DEVO.
À ceux qui, pour des convictions religieuses, doutent encore, le Commandant tient à rassurer que le numéro unique d’identification n’a rien de maléfique voire satanique. Il lève ainsi toute équivoque au sujet des suspicions de l’attribution des marques sataniques aux citoyens.
<<La société dans laquelle nous vivons aujourd’hui est basée sur des chiffres. Nous avons des numéros matricules, des numéros sur nos véhicules, des numéros de téléphone, des numéros sur les actes de naissance et certificats de nationalité. Lorsqu’on veut passer les examens, on a un numéro de table.>>, a-t-il planté le décor avant d’ajouter : << Je ne pense pas que le projet d’identification biométrique a une visée maléfique ou satanique. Il s’inscrit dans le cadre de la modernisation de la vie publique et sociale pour faciliter les formalités administratives et permettre à tout un chacun de bénéficier et d’accéder aux services sociaux de base, aux services essentiels et aux services de l’administration publique.>>, assure-t-il.

D’après ses explications, cette identification biométrique et l’obtention de la carte e-ID pourraient permettre aux citoyens ne disposant des preuves d’identité de bénéficier à long terme des services des institutions bancaires et de micro-finances.

Après les leaders communautaires notamment les chefs traditionnels et religieux au premier jour, l’ANID s’est entretenue en clôture de la rencontre (deuxième jour) avec les représentants des partis et mouvements politiques.

Jacob

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