Dans communiqué datant du 10 janvier 2025, le Mouvement de défense des droits de l’homme très actif au Togo s’est estimé heureux de l’option du Ghana en matière de la législation réprimant les pratiques homosexuelles sur son territoire. Il invite le Togo à suivre le modèle ghanéen qui garantit le respect des valeurs culturelles et morales du continent.

C’est par une note de félicitations à l’endroit du nouveau président ghanéen, John Dramani Mahama, élu et investi il y a quelques heures que le Pasteur Edoh Komi, président du Mouvement Martin Luther King (MMLK) a entamé son message, lui demandant par la même occasion de veiller à l’application scrupuleuse de la loi anti-LGBT.
Le mouvement estime que la récente validation de la loi anti-LGBT par la Cour Suprême du Ghana est un tournant décisif pour la préservation des valeurs culturelles et sociales en Afrique. Selon lui, c’est aussi l’expression de la souveraineté du pays face aux pressions extérieures, soulignant qu'<<en légiférant conformément aux réalités et aux traditions locales, le Ghana fait preuve d’une détermination exemplaire pour protéger ses fondements sociétaux>>. Il appelle par conséquent les autorités togolaises à s’inscrire dans la même logique pour « garantir la stabilité sociale et morale de notre pays ».

Toujours sur la question anti-LGBT, le MMLK fustige par ailleurs le rôle de certains acteurs internationaux sur le continent africain qui tentent souvent d’imposer, au mépris des valeurs endogènes, des pratiques qui ne cadrent pas avec les normes traditionnelles africaines. C’est pourquoi, le mouvement de défense des droits de l’homme perçoit la décision de la Cour Suprême du Ghana non seulement comme la volonté claire d’attachement aux principes culturels et religieux mais aussi un message envoyé à chaque nation qui doit, selon les termes du communiqué, <<rester maîtresse de ses choix sociétaux, sans ingérence.>>

Soulignant les richesses traditionnelles du Togo et l’attachement aux valeurs familiales, le Pasteur Edoh Komi et son mouvement indiquent que le Togo doit s’inspirer de l’exemple de son voisin de l’Ouest en encadrant avec fermeté et responsabilité la question anti-LGBT. Ils trouvent préjudiciable le silence ou l’inaction qui pourraient « ouvrir la voie à des influences contraires à nos principes fondamentaux ». Pour le MMLK, le rejet de ses pratiques par la plus grande majorité de la population togolaise qui considère l’homosexualité comme attentatoire à l’ordre moral et culturel doit être la réelle source de motivation pour les autorités à prendre des mesures nécessaires pour contrer l’évolution du phénomène afin de protéger le tissu social.

À travers un appel qu’il lance par ce communiqué, le mouvement demande aux pouvoirs publics de prendre des initiatives legislatives fortes pour prévenir toute dérive. Pour le MMLK, agir ainsi est une question de cohérence et de souveraineté nationale. <<Il s’agit d’un cadre juridique clair et respectueux de nos valeurs locales afin de préserver l’identité culturelle et morale du Togo renforçant l’article 392 du code pénal qui stipule « constitue ouvrage aux bonnes mœurs tout acte impudique ou contre nature commis avec un individu de même sexe. Toute personne qui commet un outrage aux bonnes mœurs est punie d’une peine d’emprisonnement d’un à trois ans »>>, rappelle-t-il.

Exprimant de nouveau ses sentiments de satisfaction à l’égard de la position du Ghana qui honore les traditions africaines et protège la cohésion de sa société, le MMLK appelle expressément le Togo, en tant que nation souveraine, à s’inspirer du Ghana pour protéger<<l’avenir de notre jeunesse et de notre culture>>.
<<Il est temps d’agir pour préserver ce qui fait la force et l’unité de notre nation>>, conclut-il.

La Vie de l’Église

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jacob

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