L’hôtel Sarakawa de Lomé a servi de cadre les 13, 14 et 15 novembre 2024, à un grand événement autour de l’lntelligence Artificielle. La rencontre ouverte dans la matinée du 13 novembre par Madame Cina LAWSON, Ministre de l’économie numérique et de la transformation digitale est organisée par le cabinet dudit ministère à travers l’Agence Togo Digital (ATD) en partenariat avec le ProDigiT, projet mis en oeuvre par la GIZ Togo et cofinancé par l’Allemagne et l’Union européenne au Togo, ainsi qu’avec la Communauté Togolaise d’lntelligence Artificielle (CoTIA). Les activités organisées lors de cet événement ont pour objectifs entre autres, de contribuer à la collecte des informations diversifiées pouvant alimenter les stratégies de l’IA au Togo et de permettre la sensibilisation des différents acteurs sur une panoplie de sujets relatifs à l’IA.
À l’ouverture des travaux de cette rencontre, Madame le ministre avait souligné que ce serait une occasion d’épiloguer sur l’aspect pratique de l’IA et son utilisation comme un outil devant permettre d’améliorer la productivité, de générer des emplois et de renforcer le capital humain.
Le point de vue d’un ingénieur informaticien et leader chrétien
Interrogé à la suite de la cérémonie d’ouverture de cet événement, l’ingénieur informaticien et leader chrétien, M. Sam Kodjovi ADANBONOU a répondu à certaines inquiétudes de « La Vie de l’Eglise » au sujet de la foi chrétienne et du développement de l’intelligence artificielle.
Selon ses termes, l’IA n’est qu’une suite logique de la transformation numérique digitale, des successions d’innovations qui ont permis d’arriver à optimiser ce qui est lié au traitement automatique des données des outils pour apporter des valeurs ajoutées au niveau des métiers, des entreprises et aussi au niveau de la productivité.
« En tant que tel, c’est un outil qui contribue au développement et donc, que ce soit pour la foi, c’est un outil d’aide à la décision, un outil qui permet évidemment d’avoir ce qu’on appelle une intelligence augmentée. Cela veut dire que pour des tâches trop répétitives ennuyeuses, un automate peut le faire. L’homme pour sa part peut se concentrer sur ce qu’une machine ne peut pas faire. En clair, c’est une valeur ajoutée. », a confié le président de l’association Jeunesse Chrétienne Engagée.
Il a expliqué que si pour la science l’IA a des avantages et des inconvénients (inconvénients en termes de dangers car cela soulève des questions éthiques), il y a lieu d’encadrer le domaine de façon convenable pour qu’on puisse tirer meilleur profit de l’intelligence artificielle pour le développement de tous les secteurs de la vie y compris la vie de l’église et du chrétien en particulier.
Pour M. ADANBOUNOU, les craintes liées au développement de l’intelligence artificielle ne concerne pas seulement la foi chrétienne. Raison pour laquelle il insiste en martelant que si cette technologie n’est pas bien maîtrisée, cela va créer des vices.
« Ça crée des vices et tend à remplacer l’homme sur un certain nombre de choses amplifiant ainsi la confusion à un certain oeil de point. », dit-il, insistant sur la nécessité d’encadrement du domaine pour lever toutes formes d’équivoque. Il faut une éducation et sensibilisation pour permettre de savoir ce qu’on doit faire et comment orienter les actions, a-t-il préconisé.
S’adressant à sa cible de prédilection, la jeunesse, M. Sam Kodjovi ADANBOUNOU a indiqué les jeunes doivent profiter pleinement de cet outil de développement tout en mettant au devant la foi.
« Ils doivent savoir qu’ils sont des chrétiens et qu’il y a des choses qu’ils ne doivent pas faire », a-t-il déclaré, en rapport avec les prescriptions bibliques: 1 Corinthiens 6:12: [Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile; tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit.]
À souligner que cet atelier a mobilisé plus de 300 participants dénotant de l’intérêt que suscite cette avancée technologique auprès de la couche juvénile.
La Vie de l’Eglise