Lomé a accueilli du 7 au 9 septembre 2022, la 6ème édition du Forum Continental sur la Justice Transitionnelle en Afrique sous le thème :《Justice Transitionnelle et Capital Social en Afrique》.

La rencontre de 3 jours a permis aux participants issus de divers pays du continent de s’outiller de nouveau et s’aguerrir pour la consolidation du capital humain et social en Afrique en dépit des problèmes liés au respect des droits humains et d’un véritable climat paisible dans nos sociétés.

Le ministre Christian Trimua, des Droits d e l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté, des Relations avec les Institutions, représentant le Chef de l’Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé à ce forum, a indiqué que 《…la faim n’est pas forcément la seule cause des conflits qui minent l’Afrique. Mais elle participe à amplifier en raison des luttes que peut générer l’insuffisance des ressources et des denrées alimentaires》, a-t-il déclaré.
Et d’ajouter :《Loin des postures d’auto-satisfaction et d’auto-encensement, le peuple togolais a une bonne lecture des sacrifices à à consentir et des obstacles à franchir pour guérir drastiquement des plaies du passé, lutter plus efficacement contre l’impunité et raffermir les bases de la démocratie.》

Monsieur Mbari Calixte Aristide, Chef de Division en charge de la justice transitionnelle à la Commission de l’Union Africaine, pour sa part, a souligné que《la Justice Transitionnelle est un mécanisme permettant de corriger, de régler, de panser les plaies suite à des conflits violents qui interviennent dans un pays jusqu’à ce qu’ils mettent en péril la réconciliation. Alors la justice Transitionnelle intervient pour aider les pays à mettre en place des mécanismes permettant de corriger les causes qui ont conduit à cette situation regrettable》, dit-il.

Pour Mgr Nicodème Barrigah,《la justice Transitionnelle offre donc la possibilité de pouvoir au moins réunir les éléments qui servent à refonder l’Etat de manière à ce que la justice normale puisse s’exercer.》, a-t-il indiqué. Et de préciser par la suite qu' »on l’appelle justement justice transitionnelle parce qu’elle est sensée être une transition permettant de refonder un État, de recréer les bases d’un fonctionnement normal, de reposer l’Etat de droit, de réconcilier aussi les fils et apaiser les coeurs… », a fait comprendre le prélat, président de la « Commission Vérité Justice et Réconciliation » (CVJR), une commission dont les travaux ont abouti à la création du Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN).

Des panels sur diverses thématiques, notamment sur ” les transitions émergentes et changements des pouvoirs ainsi que leur rôle dans le développement et la transformation sociale en Afrique”, “mécanismes régionaux et justice transitionnelle “, participation des groupes marginalisés à la justice transitionnelle” ont meublé le programme au cours des travaux.

La Vie de l’Eglise

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jacob

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