Après cinq années de tensions et le décès de l’ancien président Jean Samuel Hendje Toya, l’heure est à la réconciliation au sein de l’Eglise évangélique du Cameroun.

Il aura fallu attendre cinq ans et le décès de l’ancien président. L’Eglise évangélique du Cameroun (EEC) a tenu un rassemblement de réconciliation dimanche 24 juillet à Douala, d’après Chrétiens.info. «La réconciliation ne se décrète pas, elle se construit. Nous sommes en train de marquer un grand pas aujourd’hui», a lancé le pasteur Richard Moungolè Priso. Ancien candidat à la présidence de l’EEC, il espère que «l’Eglise retrouvera ses lettres de noblesse».

La Cour suprême saisie

Depuis cinq ans, la division régnait en effet au sein de l’EEC. L’élection controversée de Jean Samuel Hendje Toya à la tête de l’EEC en 2017 a créé des scissions. Il est décédé d’un malaise à son domicile le 15 juin 2022. Au sein de l’EEC, la présidence est assurée successivement par trois groupes sociologiques majoritaires: les Bamilékés (ouest du Cameroun), les Sawas (région du littoral) et les Bamouns (ouest du Cameroun).
Or, en 2017, c’était au tour des Sawas de prendre la présidence de l’EEC, selon La Croix Africa. Faute d’accord, deux candidats ont été soumis au vote. Si le résultat a initialement été reconnu par le perdant Richard Moungolè Priso, le tribunal a été saisi. L’affaire est même allé jusqu’à la Cour suprême. Pour calmer les tensions, Jean Samuel Hendje Toya et son équipe ont alors décidé de démissionner. Désormais en reconstruction, l’Eglise évangélique du Cameroun est dirigée par un bureau exécutif transitoire. Son président, le pasteur Mouetse Nze Salomon, a, par ailleurs, dirigé une cérémonie de consécration de 126 pasteurs.

About Author

jacob

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *