Eglise catholique Genève
En Suisse, les Eglises nationales demandent au Conseil fédéral d’assouplir les mesures anti-Covid pour la période de Noël. De leur côté, plusieurs responsables des Eglises réformées baptistes lancent une pétition contre l’interdiction de chanter.
Supprimer la limitation du nombre de personnes présentes aux célébrations et autoriser le chant sous certaines conditions: telles sont les demandes des trois Eglises nationales pour Noël. Cath.ch rapporte le 10 décembre que la Conférence des évêques de Suisse, l’Église évangélique réformée de Suisse et l’Église catholique-chrétienne se sont unies pour écrire au Conseil fédéral.
Plus précisément, les trois Eglises nationales demandent que pour la période du 24 décembre au 3 janvier, la limite de cinquante participants aux offices religieux soit assouplie. Non publiée publiquement, la missive suggère de suivre la modèle italien, selon lequel l’audience est adaptée à la dimension du bâtiment. «Dans les grandes églises, il devrait être possible d’accueillir plus de 50 personnes», souligne Encarnacion Berger-Lobato, le porte-parole de la Conférence des évêques.
Pour rappel, certains cantons ont adopté des mesures anti-covid plus restrictives que celles de la Confédération en ce qui concerne les rassemblements religieux. Dans le canton de Vaud, ils sont limités à trente personnes, après leur réouverture le 1 er décembre.
Les Eglises veulent pouvoir chanter
Les autorités des trois Eglises nationales demandent aussi la possibilité d’entonner les chants traditionnels de Noël. S’il n’est pas autorisé de chanter à l’intérieur, elles préconisent de pouvoir le faire à l’extérieur, en respectant la distanciation sociale et le port du masque.
En parallèle, des responsables de plusieurs Eglises romandes ont lancé une pétition pour le droit de chanter dans les Eglises. Se référant au choix du Conseil fédéral (4 décembre) d’interdire le chant hors contexte familial et écoles obligatoires, les responsables de l’Eglise réformée baptiste de Lausanne, soutenus par ceux des Eglises réformées baptistes de Neuchâtel et de la Broye ainsi que par l’Eglise baptiste de Sion relèvent que « la vie des Eglises est fortement impactée par cette décision, et nous demandons à nos autorités de revenir en arrière et d’autoriser à nouveau les participants aux cérémonies religieuses à chanter ».
Interdire de manière absolue le chant touche à l’essence même du culte
Ils ajoutent qu’ils comprennent la responsabilité des autorités à préserver la vie et la santé des citoyens et rappellent que les Eglises se sont constamment adaptées aux décisions fédérales et cantonales depuis le début de la crise du coronavirus. « Cependant, la décision d’interdire le chant de manière absolue, y compris dans les Eglises, va trop loin. Elle touche à l’essence même du culte, puisque, pour tous les chrétiens qui s’attachent à la Bible, le chant est un élément intouchable du culte (voir Colossiens 3,16 notamment)».
Et de mentionner encore l’article 18 de la Déclaration des droits de l’homme selon lequel « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites ».
Source: EI
