La corruption est un grand fléau qui gangrène les pays du monde entier et particulièrement ceux en voie de développement. Si elle n’est pas véritablement combattue sous toutes ses formes, elle devient un handicap au développement. Aussi, contribue t-elle à créer davantage l’inégalité sociale.
D’où la nécessité pour les acteurs étatiques tout comme ceux de la société civile de mener des actions farouches pour la combattre.
Dans ce contexte, ce mercredi 9 décembre 2020, le monde célébre une fois encore la journée internationale de lutte contre la corruption. Placée sous le thème : << Rétablir Avec Intégrité >>, ce fut une occasion pour l’ONG Réseau Anti-Corruption Togo (RAC-Togo) d’adresser, à travers une conférence de presse animée à Lomé, des recommandations à toutes les couches sociales de notre pays le Togo.
La célébration cette année placée sous le thème <<Rétablir Avec Intégrité>>, est selon RAC-Togo, le souci d’un rétablissement inclusif et intègre après la Covid-19 grâce à la réduction de la corruption.
Par rapport au Togo, le réseau présidé par M. Atikpati Akomola fait noter que la commémoration de cette année intervient dans un contexte national fortement marqué par un certain nombre de scandales de corruption ou de malversations diverses, doublée d’un sentiment d’impunité persistante. Ceci, rélève t-il, est la résultante du manque d’adoption d’un projet de loi pour l’application de la Convention des Nations Unies Contre l’Impunité.
Face à ces défaillances, le Réseau Anti-Corruption Togo recommande au gouvernement de faire preuve de volonté politique réelle et sincère dans la lutte contre le phénomène au Togo, en appliquant le principe de la <<tolérance zéro>>. Il encourage les membres du gouvernement à déclarer leurs biens conformément à la loi, à opter pour une gestion saine des deniers publics et en fin, à faire de la lutte contre la corruption une préoccupation nationale avec l’adoption d’un projet de loi anti-corruption.
A l’égard de la justice, l’organisation recommande l’investissement réel à travers une lutte sans merci contre l’impunité des crimes économiques et même en son sein.
Pour la population, le réseau l’invite à bannir la pratique du cadeau dans les relations professionnelles au sein de nos administrations, à développer la conscience citoyenne de rejet de la corruption en la dénonçant et à constituer un poids pour exiger la transparence et des comptes des gouvernants.
Adoptée le 31 octobre 2003 par l’Assemblée générale des Nations Unies, la commémoration de cette journée vise à faire prendre conscience des méfaits de la corruption et de la nécessité de la combattre.
Israël de Dieu