une scène à Accra au Ghana en 2015

Deux prétendants sérieux se disputent le fauteuil présidentiel au Ghana ce lundi 7 décembre 2020 à travers la présidentielle. Il s’agit du Président sortant, Nana Dankwa Akuffo Adoh du parti New Patriotic Party (NPP) et son véritable rival, l’ancien président, héritier de John Jerry Rawlings, John Mahamar du New Democratic Congress  (NDC).

A priori, tout devait se passer normalement au vu de la maturité des acteurs politiques de ce pays qui ont fait du respect des valeurs démocratiques leur cheval de batail. Mais attention à ne pas tomber dans des erreurs qui peuvent coûter cher à l’ex Gold Coast qui est citée parmi les meilleures démocraties de l’Afrique. Les partisans des deux camps doivent tout faire pour respecter la mémoire de John Jerry Rawlings, reconnu comme père de cette démocratie, très respecté, un modèle pour les jeunes générations, décédé il y a quelques jours.

On se souvient, lors de la dernière présidentielle, compte tenu des scores très serrés entre ces deux principaux challengers, leurs militants ont recouru à la violence avant que la tempête ne se calme. Un scénario à redouter au cas où les institutions chargées de l’organisation et de la proclamation des résultats venaient de manquer à leurs devoirs.

Les acteurs religieux ont  joué leur partition

Le 7 novembre dernier, les hommes religieux notamment responsables des fédérations chrétiennes et musulmanes  ont apporté leur pierre à la construction de l’édifice national à travers un symposium organisé à Accra par le Baraka Policy Institute (BPI), un groupe de réflexion sur la politique sociale, autour des valeurs  de paix. Les deux communautés religieuses ont appelé les jeunes à résister tout appel aux violences.

Le secrétaire général du Conseil Chrétien, Pasteur  Cyril Fayose a exhorté les chrétiens à être les gardiens de leurs frères avant, pendant et après les élections générales. « La Bible dit que nous devons être les gardiens de nos frères et aimer nos prochains comme nous-mêmes. Si nous faisons cela, nous gardons la vie de nos frères, nous ne leur infligeons pas de douleur et de tort », a déclaré le pasteur.

De son côté, l’imam qui estime que le Ghana est composé de 90% de chrétiens et de musulmans a appelé les jeunes à se conformer aux exigences de leur foi. « Il est contradictoire que nous fassions recours à des coutelas alors que nous prêchons et apprenons à la mosquée et à l’église la paix. Nous devons accepter n’importe quel Chef une fois que le vainqueur est déclaré puisque le Chef est la réponse à nos prières, cela maintiendra la paix », a indiqué le cheik Armiyawo Shaibu. Et de conclure : « La plus grande injustice qu’un politicien peut vous faire est de vous réduire à un outil de violence. »

Que la sagesse divine se saisisse de nos frères ghanéens afin que la paix soit leur leitmotiv tout au long de ce processus électoral.

Israël de Dieu

About Author

jacob

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *